Survol des marchés – Août 2024
En juillet des marchés solides mais les premières fissures apparaissent. · 12 août 2024
Est-ce que les immenses dépenses liées à l'intelligence artificielle vont porter leurs fruits ? En juillet, les marchés ont globalement continué leur marche en avant. Dans la première partie du mois, les marchés ont été chahutés par les événements politiques. Les résultats des élections européennes ont été suivis de plusieurs rebondissements, notamment en France qui a dissous l'Assemblée nationale. Aux États-Unis, le Parti démocrate a finalement décidé de remplacer le président sortant par Kamala Harris, sa vice-présidente, alors que Donald Trump se faisait tirer dessus. Dans la seconde partie du mois, les investisseurs ont commencé à se méfier de la frénésie de l'intelligence artificielle qui a alimenté le marché haussier cette année. Avec des résultats de sociétés en demi-teinte, les investisseurs se demandent si les dépenses gargantuesques des géants de la tech vont générer suffisamment rapidement les retours sur investissements attendus. En conséquence, les secteurs de la technologie et de la consommation discrétionnaire se sont retrouvés sous pression. Les investisseurs se sont tournés vers des sociétés moins exposées à la technologie, et plus généralement à la croissance. Les services aux collectivités et l'immobilier en ont bénéficié, aidés par les baisses des taux d'intérêt attendues qui devraient réduire les coûts de leurs emprunts. Enfin, le secteur de la finance a également tiré son épingle du jeu grâce aux bons résultats des grandes banques américaines. Au niveau des régions, les marchés actions chinois et japonais ont affiché des performances négatives. Au Japon, l'anticipation des probables hausses de taux a pesé sur la performance des sociétés exportatrices. La Chine, quant à elle, continue d'afficher une croissance moribonde. Les baisses de taux annoncées durant le mois n'ont pas suffi à rassurer les investisseurs. À l'inverse, la Suisse a affiché une excellente performance, profitant de son statut défensif et aussi probablement de l'incertitude politique européenne.